Mon propos, ici, n’est pas de développer un argumentaire tentant à expliquer ou à convaincre qui que ce soit, loin de moi cette idée ! Il existe une littérature foisonnante à ce sujet l’abordant de manière scientifique et même poétique.

La pratique de la radiesthésie et de la sourcellerie garde sa part de mystère et c’est dans la confiance que l’on place dans cette part de mystère que réside tout son Art. Les premiers écueils quand on explore ce champ du sensible c’est justement d’y placer son esprit cartésien en cherchant à se rassurer.

Andréine Bel dans son livre : « Le corps accordé » écrit magnifiquement à propos de ce savoir domestique :

À l’inverse des savoirs didactiques cumulatifs, le savoir domestique a toujours l’impression de retrancher : il lui faut chaque fois repartir de zéro, du pas grand chose, du minimum, sans pour autant ignorer ou nier l’acquis. Revenir à cette beauté du galet poli par l’usure que seuls les enfants et les poètes ramassent comme quelque chose de précieux. Tout ce qui est spontané involontaire et inconscient est un trésor bien caché. Difficilement accessible, il ne rutile pas - on ne peut peut en retirer aucun mérite, puisqu’on ne fait même pas exprès ! C’est lorsqu’il n’est plus là que le savoir domestique nous manque : il n’y a plus d’endroit pour explorer sans compter son temps, pour créer sans avoir à se justifier, par la seule force de sa propre exigence.

Aussi l’élaboration de ce savoir n’est pas linéaire. Elle est faite d’incertitudes, remises en question des acquis, fulgurances, prudence : la liste déroute. Le senti demande un « abandon » à ce qui est, mais son foisonnement même, pour pouvoir se révéler, nous oblige à discerner chaque inflexion, chaque hésitation ou tentative de contrôle par le mental : visualisation, projection, bonne intention…
Pour situer plutôt que juger - ce qui aurait pour conséquence inévitable de « raidir » la sensibilité - des repères s’élaborent progressivement, non pas comme des exemples à suivre ou éviter, mais comme des bouées de signalisation, phares ou sémaphores résistant aux vents et marées dans le paysage des sensations.

L’apprentissage et la transmission sont encore plus délicats à approcher. Ce qui sclérose et emprisonne donne au moins une structure contre laquelle s’arc-bouter. Il faut l’oeil et la main ignorants pour qu’ils deviennent catalyseurs et non démonstratifs, le désir intact pour que la résurgence trouve une ouverture après le cheminement souterrain. Des années sont nécessaires avant que la baguette de coudrier puisse confirmer que oui, il y a bien là un filet d’eau, nourri dans l’antre de la terre pour pouvoir jaillir à l’air libre, sous le feu des regards, à commencer par celui de la main.

Andréine Bel (Le corps accordé , p. 214)

Après avoir établi le contact entre nous, c’est dans ce climat de confiance que je vous proposerai mes services.

Retour en haut